Jeunes et Socialistes

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Iran: ces condamnations extrêmement lourdes sont inadmissibles

Selon la chaîne publique de la République islamique d’Iran, cinq personnes ont été condamnées à mort et 81 autres, dont Abdullah Momeni, porte-parole des étudiants réformateurs, à des peines allant jusqu’à 15 ans de prison. Ils ont été accusés par la justice d’être impliqués dans les protestations qui ont suivi la réélection controversée de M. Ahmadinejad à la présidence de la république.

Ces condamnations extrêmement lourdes sont inadmissibles. Elles ont été prononcées au terme de procès à huis clos et sans la moindre transparence. Elles concernent des opposants politiques qui ont été eux-mêmes les victimes de la répression exercée par les forces de l’ordre et les miliciens islamiques, sans qu’il y ait la moindre sanction contre les responsables de cette violence. Le Parti socialiste, attaché à défendre les droits et les libertés des citoyens, en France comme partout dans le monde, condamne fermement ces sentences injustes. Il exprime ses vives inquiétudes face à la fuite en avant du régime iranien qui persiste dans la répression des opinions contestataires en Iran.

Communiqué de Jean-Christophe Cambadélis, Secrétaire national à l’Europe et aux relations internationales

Travailleurs à bas prix dans l’agriculture : une première brèche ouverte par l’Elysée ?

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Un conseiller de l’Elysée a évoqué devant les producteurs de légumes l’emploi de travailleurs des pays de l’est, où le coût du travail est très faible. Qu’il s’agisse d’une proposition ou simplement d’une suggestion d’étude ne change rien à l’affaire. Cette réflexion d’un conseiller de Nicolas Sarkozy traduit l’état d’esprit de l’Elysée : faire baisser les coûts du travail, dans une logique de moins disant social.

C’est parfaitement cohérent avec une politique qui réduit les protections des travailleurs et qui fait baisser le pouvoir d’achat des Français. Le Parti socialiste dénonce très vigoureusement cette politique.

Pour le Parti socialiste, la compétitivité de la filière légumière française passe par une meilleure adaptation à la demande des consommateurs, de plus en plus soucieux de qualité et de proximité avec les producteurs. Le Parti socialiste considère que la seule solution durable pour toutes les filières agricoles consiste en la relocalisation des productions équitablement réparties sur les territoires.

Communiqué de Germinal Peiro,

Secrétaire national à la ruralité et à la mer

La peur du vide

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La peur du vide s’apparente à une obsession quantitative. Il faut remplir, tout remplir pour ne pas se sentir dans un vide imaginaire. Le vide s’oppose au plein comme le spirituel au matériel, l’oisiveté au travail, le repos à l’activité, l’ennui à la folie, l’idéal politique à la politique-politicienne ou encore l’être à l’avoir.

Libération parlait il y a peu d’une société du « trop plein ». Il y aurait un refus des valeurs non matérialistes qui apporteraient peu à peu la destruction de ce monde. Toute nos civilisation consumériste est une histoire de trop plein. Il faut sans cesse remplir le frigo, le réservoir, les batteries agricoles, les bateaux, les rayons… et surtout, nos agendas. Remplir permet de lutter contre la peur de l’angoisse, contre la peur du vide. L’idée de toujours tout remplir marque aussi la chute des idéaux, des grandes idées, de la réflexion, du temps d’instruction. Il s’agit de produire, de ne jamais s’arrêter, de toujours être en mouvement pour ne pas se questionner soi même.

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Nier le vide, l’oisiveté, l’instruction, les idéaux, la spiritualité, c’est risquer son retour de manière tragique. Une civilisation pressé met sur le coté nombre de personnes et de groupes qui finiront de toutes manières par se raccrocher au train. Mais ce retour peut se faire dans la violence comme le montre les attentats du 11 septembre qui sous le nom de grands idéaux à fait passer les intérêts de quelques rebus du monde occidental.

Cela nous amène à comprendre, qui la vie ne doit pas être une simple accumulation afin de combler un vide oppresseur. Le vide n’est pas négatif, il est bon pour la construction de chacun d’entre nous. La retour du vide en tant que réflexion, que sobriété, que pouvoir créateur est à espérer. Le vide a un pouvoir créateur car il est le temps libre, le plaisir des discussions, des actes gratuit, il est la base de ce que devrait être une société du rapport humain et du « vivre avec »….

La peur

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La peur est aujourd’hui un fait de société. La peur se répand comme jamais au sein de chacun de nous. Elle englobe nos relations à notre environnement, notre travail, nos relations personnelles. Cette peur est un fait de société aussi car c’est un acte de idéologique, un acte de gouvernement.

La peur est définissable dans un premier temps à son opposition vis-à-vis de l’angoisse comme le montre Heidegger. Elle s’y oppose car l’objet de la peur est la plupart du temps connu du sujet tandis que l’angoisse apparait comme étant de nature imprévisible. La peur se caractérise aussi non pas comme la frayeur dans un instantané, mais dans une appréhension de l’avenir, dans une peur de ce qui va ou pourrait nous arriver. Lorsque notre entreprise nous licencie, nous n’avons pas peur de ce licenciement en tant que tel mais de ce qui va advenir de notre emploi, de nos revenus, de notre famille.

La peur vient du terme pavor d’où découle pavere « être frappé d’épouvante », pavire « battre la terre pour l’aplanir » et paver « niveler la terre ». Ainsi, la peur est une action qui rend indifférent, qui nous aplanit, nous nivèle, nous inhibe dans nos réactions physiques comme intellectuelles. La peur, « à la différence de l’angoisse prive de pensée » selon Catherine Malabou, philosophe française contemporaine.

La peur se décompose en quatre catégories. Il y a ainsi la peur de la perte, celle d’un proche, d’un bien, d’une condition de vie…, l’abandon, la peur de la solitude, de l’oubli…, la mutilation, l’accident, la blessure, la torture… et enfin l’humiliation, le dénie de soi, l’abaissement…. Ces quatre facettes de la peur sont liable à la peur qui les rassemble, celle de la mort, qui regroupe ces quatre peurs. Ces peurs sont toutes en contact avec l’idée de relation. Elles touchent toutes à notre « vivre avec ».

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Cela nous amène aux nouvelles peur que la société industrielle comme postindustrielle nous impose. Ces peurs ont pour objet la santé avec les virus mondiaux, la technologie avec le nucléaire, les nanotechnologies… mais aussi l’environnement, le travail, le stress…. La peur devient une façon de gouverner, de garder les privilèges, de passer outre la doctrine des Lumières. Cette doctrine que Kant nous a apporté qui voulait que les êtres mineurs, les gouvernés deviennent majeurs et sortent de la tutelle des classes gouvernantes pour se gouverner soi même. En fait, l’on revient sur l’idée que le peuple est souverain. On refuse que chacun décide par soi même et pour cela on intronise la société de la peur, de la soumission à ceux qui nous assurent sécurité matérielle et physique au détriment de la sécurité intellectuelle, de la sécurité par la liberté.

Hegel put ainsi parler des esclaves comme de ceux qui vivent sous le régime de la peur, ceux qui préfèrent vivre soumis que libre. La peur est ici inscrite comme la démarcation des régimes totalitaires vis-à-vis de la démocratie. Mais aujourd’hui, plus grand-chose ne démarque ces deux régimes, entre totalitarisme avoué et démocratie de la peur, la frontière est mince.

Cependant, la peur à ces vertus. Elle permet de combattre ce qui nous semble mauvais, ce qui nous fait peur, on pourrait en fait, rechercher et traquer les raisons de cette peur. On pourrait l’utiliser pour chasser l’extrémisme politique, dont on a peur. On pourrait l’utiliser pour chasser le gâchis productiviste pour lutter contre le changement climatique. On pourrait rendre notre organisation politique démocratique, de peur de perdre nos valeurs….

Parodie Hitler

L’École ne se monnaye pas

Le Parti Socialiste exprime sa totale opposition à la proposition du Recteur de l’académie de Créteil concernant la mise en place d’une cagnotte pour récompenser l’assiduité des élèves, dans trois lycées professionnels.

Notre Ecole est au service des jeunes. Elle a vocation à les accompagner, à être vecteur d’une transmission des savoirs de qualité, à leur donner les armes et les connaissances nécessaire à leur autonomie et à leur épanouissement. Cette démarche est tout simplement contraire aux principes de l’Ecole de la République. A l’heure où nous devons redonner confiance en l’École, redonner l’envie d’apprendre et réaffirmer que l’École est une chance et en aucun cas une contrainte, cette mesure nous semble dangereuse. L’École ne se monnaye pas.

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Dans une société où les valeurs de justice sociale, de solidarité, sont, chaque jour, mises à mal, où l’individualisme le plus primaire gagne chaque jour du terrain dans l’univers de notre jeunesse, le Parti socialiste entend tout mettre en œuvre pour préserver les enfants et les jeunes d’un cadre de vie et d’apprentissage dont le cœur seront les valeurs marchandes.

Une fois de plus, on prétend, très maladroitement, s’occuper des effets – l’absentéisme des élèves- alors que l’urgence est à une refonte en profondeur de notre système éducatif : les structures des établissements et leur place dans la cité et dans la société de la connaissance, les rythmes scolaires -la journée, la semaine, les vacances-, les nouvelles pédagogies en donnant toute sa place à l’élève dans les processus d’apprentissage, le développement des savoirs informels, les missions et la formation de tous les personnels chargés d’éducation…

Communiqué de Bruno JULLIARD, Secrétaire national à l’Éducation

Reforme des collectivités territoriales, le faux enjeu

La réforme portée par Nicolas Sarkozy depuis le début de son mandat est dans la continuité de la décentralisation étatique engagée sous Mitterrand dés 1982 et perpétuée jusqu’en 2004 et la loi Raffarin.  L’idée est de donner aux collectivités territoriales plus de compétences sur différents points de l’activité économique et sociale de l’Etat pour se rapprocher des réalités du terrain.

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1         Petit rappel

Les 26 Régions françaises outre mers comprises gèrent certaines petites compétences dans le développement économique du territoire, les lycées et l’organisation du transport sur un échelon régional.

Les départements quant à eux sont en charge de l’aide et l’action sociale via notamment le RMI et maintenant le RSA, mais aussi de l’éducation secondaire via la construction t le fonctionnement des collèges.

La commune et l’intercommunalité s’occupent des écoles, des transports urbains de personnes,  des services de l’habitat, de l’hygiène et de la santé communaux. Elles sont en charge de l’activité culturelle et sportive de leur territoire.

Cependant, il ne faut pas se cacher que l’Etat garde aujourd’hui un rôle ineffaçable au niveau local et que les collectivités ont bien peut de marge de manœuvre contrairement a ce que l’Etat veut faire croire. C’est notamment lui qui légifère pour l’ensemble du territoire et qui manie le porte feuille et les dotations générales des collectivités territoriales.

Cette réforme est en réalité une relecture de l’architecture institutionnelle du pays pour la rendre plus lisible et moins hiérarchique. Cela permettrait selon N.S. de diminuer les dépenses et d’améliorer l’efficacité de notre appareil d’Etat. Nous allons voir dans quelles mesures N.S. cache en réalité la volonté de diminuer les postes de l’opposition et non pas de diminuer les dépenses.

2         Un projet de Balladur

La première victoire et déjà, le recul de Sarko vis-à-vis de la suppression des départements, qui n’était pas la solution. Il est indispensable de garder un échelon type départemental car il est le garant d’une action sociale locale et non à grande échelle, ce qui constituerait une erreur.

N.S. veut cependant supprimer 3000 postes dans les départements et conseils régionaux pour les remplacer, pas au sens numéraire, par des élus territoriaux des 2014. Cela permettra la diminution des élus de ces deux échelons pour faire des économies. Cependant, il faut aussi comprendre la mauvaise position que cela donnera aux élus.

On sait aujourd’hui, il suffit de demander aux élus eux-mêmes comme à leurs cabinets que les élus régionaux et départementaux sont surchargés. Supprimés la moitié d’entre eux signifie diminuer lourdement leurs possibilités d’actions. Ensuite, on ne comprend pas pourquoi on ne s’attaque pas plutôt aux élus communaux, de loin les plus nombreux et les plus couteux. Il existe en France 36000 communes dont 95% d’entre elles ont moins de 5 000 habitants. Pourquoi ne pas créer de réelles intercommunalités au lieu de s’attaquer aux départements et aux régions, bastions des élus socialistes, verts et communistes, opposant au régime ?

3         Purge politique

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Voilà la solution à l’énigme. L’Etat ne s’attaque pas à la réduction du nombre d’élu ou des dépenses, mais à la réduction des élus d’opposition. La droite sait que là où la gauche est forte s’est dans les régions, les départements et les grandes villes. Alors pour les faire chuter, deux solutions. Diminuer numerairement leur nombre et les surchargé de travail. Moins nombreux et débordés, les élus de gauche seront petit à petit remplacés par les amis du pouvoir, des individus de la société civile, le retour des notables en politique, le retour en force des privilèges dans la société.

De plus, pour limiter l’impacte des communes socialistes, l’Etat à décidé de détruire la taxe professionnelle, 45% des recettes communales et intercommunales sans remplacé se vide. On ne peut voire ici qu’une manipulation de la géographie économique en faveur des oppositions locales qui pourront tanner les équipes actuelles de laxisme économiques et pourront prendre aisément leur place comme ils procèdent la plupart du temps dans les communes ou l’Etat met un garrot sur les recettes publiques.